Un long embouteillage se formait.
Le long trajet jusqu'à Lyon allait me fatiguer.
J'essayais de rester concentrée, ne pas pleurer, rester concentrée sur la route.
J'écoutais de la musique pour me changer les idées.
J'étais montée pour me changer les idées.
De temps à autres j'admirais le paysage: les champs verts et jaunes à perte de vue, les immenses éoliennes.
Je me demandais comment j'allais leur expliquer ce qui s'était passé.
Je me demandais comment j'allais t'expliquer ce que je sais.
Je me demandais comment j'allais faire pour enfin être honnête avec toi.
Dans ma tête je tournais les phrases dans tous les sens pour trouver la bonne manière, la bonne façon, la plus juste et efficace.
Parfois ma volonté se stoppait nette par une peur profonde de tout perdre après avoir ouvert la bouche.
Une angoisse absolue qu'une fois ces choses dites, ce soient les dernières que nous échangerions.
Puis ma détermination reprenait le dessus, les phrases se remettaient à danser.
Le ciel s'était brutalement assombrit, il s'était mit à pleuvoir des cordes.
Je m'étais arrêtée sur une aire d'autoroute pour me dégourdir les jambes, fumer une cigarette.
J'avais les cheveux trempés.
J'étais arrivée aux abords de Lyon.
Un long embouteillage se formait.
Je me demandais ce que j'étais allée foutre à Paris.
Je me demandais pourquoi j'avais accepté de te voir.
Pourquoi j'avais fumé une cigarette à ta fenêtre.
Pourquoi je t'avais pas envoyé dans les roses quand j'ai vu ton regard qui dit je t'aime.
Pourquoi j'avais pas dis non quand tu m'as embrassé.
Pourquoi je te dis jamais non.
20h30 / J'arrivais chez moi et j'avais compris qu'à partir de maintenant c'était clair.
J'avais compris à ce moment les deux explications à notre problème.
dans les deux cas, c'est bien triste :(