Jeudi 14 juin 2018 à 1:48

 Ce soir je suis allée à un concert et ça m'a rappelé notre adolescence. Ca m'a rappelé ce moment de la vie où nous vivions de manière plus légère qu'aujourd'hui. Ca m'a rappelé à quel point c'est important de continuer à vivre comme ça, le plus possible. 
Ce soir je suis allée à ce concert et c'était une vrai fête. Thomas Mars et le reste du groupe étaient incroyables, vivants, fous. Et ça m'a rappelé à quel point il ne fallait jamais oublier d'être incroyable, vivante, et folle; à quel point ma vie se doit d'être incroyable, vivante, et folle. Ce soir ça m'a rappelé à quel point la vie peut être légère, à quel point on s'en fou. La mort, c'est grave. La maladie, c'est grave. Mais tu vois, je suis malade, mais je m'en fou. Je ne m'arrêterai jamais de vivre mon p'tit. 

 On s'en fou. J'te jure, on s'en fou.

Jeudi 10 mai 2018 à 2:37

 Tu me manque Pyves. La vie est plus douce lorsque tu en fais partie. 
J'aimerais que tu sois présent, un jour, un de ces quatre matins. Une des nombreuses soirées que l'on fait pendant l'été.

Lorsque je me blotti sous ma couette et que j'ai du mal à m'endormir, j'ai souvent ce petit rituel, cette petite habitude, pour faciliter mon sommeil: j'imagine que je suis à une soirée chez Chr. J'imagine que je suis assise sur une chaise, sur la terrasse à l'arrière de la maison, un verre dans une main, une cigarette tenue par l'autre. Sandales aux pieds, robe légère et confortable sur les épaules. J'imagine que j'entends quelqu'un jouer de la guitare, au loin. C'est un homme, il chante aussi. J'imagine que Maé me bande les yeux. Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Je ne comprends pas ce qui se passe. Elle me lève de ma chaise et guide mes pas. J'arrive à me repérer et comprends que l'on fait le tour de la maison pour se rendre sur la terrasse l'avant de la maison, puis je sens de l'herbe sous mes pieds. Il y a du monde autour de nous. Et alors, j'imagine qu'elle enlève le bandeau de mes yeux et que tu apparais devant moi, me chantant "moi lolita" comme lorsque nous étions au lycée il y a dix ans. J'imagine le choc, le sol se dérober sous mes pieds, les genoux qui ne portent plus rien. J'imagine la surprise, mes yeux écarquillés, la bouche bée et la main droite posée dessus. J'imagine l'incompréhension qui se lit sur mon visage, et les rires de mes amis. J'imagine les larmes de joie qui coulent sur mes joues, et ton sourire d'avoir réussi ta surprise. 
Je t'imagine si bien, arrêtant ta guitare pendant qu'un ami prend le relais, pour la poser et pouvoir m'approcher. 

J'en suis venue à rêver que je te vois. Tu me manques Pyves. 

Samedi 21 avril 2018 à 1:44

2015 / Cam - Comment ça vous vous séparez ? Comment ça ? C'est impossible. Si vous vous séparez, comment on va faire, nous, pour y croire encore ? Je n'y crois pas AK, et je n'y croirai jamais tu m'entends. 
2018
 / Mat - Il n'ont pas l'air en couple, en fait... ils ont l'air de s'entendre à merveille, comme de bons amis..
2016 /
 Chr - Je l'ai rencontré, franchement, elle est très sympa, gentille, drôle. Mais, c'est pas toi.
2018
 
/ Cam - Bah, évidemment qu'il t'aime encore. Tout le monde le sait, mais personne ne dira jamais rien. Tout le monde le sait. Seul lui, ne le sait pas.

AF - Bon week-end beauté ;) 

Je pense que tu m'aimes encore. Tout le monde le sait, que tu m'aimes encore, sauf toi. Tu es si doué pour te construire un mensonge plus gros qu'une maison, autour de toi, pour te persuader que tu as pris la bonne décision en demandant le divorce. Si tu venais à t'avouer la vérité, c'est ton monde tout entier qui s'écroulerait. 

Je n'ai plus de douleur de toi, et aujourd'hui, c'est si reposant de ne plus avoir mal. Tout le monde le voit, que je suis à nouveau heureuse, même sans toi. Je danse des collé-serré avec Ren. et on s'amuse. On danse, on danse jusqu'au petit matin parfois. On danse tellement que j'en ai mal aux jambes pendant deux jours. On danse, on rit, on reprend un verre, pratiquement tous les samedis. Aujourd'hui c'est samedi, j'espère qu'on dansera aussi.

Tout le monde le sait, que tu m'aimes encore. Certains ont osé me le dire, qu'ils savaient. Les autres se taisent, mais leur regard vers moi lorsque ton nom est cité dans une conversation les trahit. Ils ont toujours ce même regard. Ton nom est prononcé au détour d'une conversation, et les voilà qui fuient mes yeux. Si par malheur ils les croisent, leurs yeux me disent "Je suis désolé qu'il ai été aussi con. Je suis désolé de savoir. J'aimerais claquer des doigts et qu'il ouvre les yeux. C'était si beau vous deux". 

Jeudi 4 janvier 2018 à 14:38

Un mercredi soir, en cette fin de décembre, j'attendais mon train régional dans cette gare glaciale. 

AK : Mon train arrive, je suis à Lyon dans quinze minutes. Tu es où ?
AF : Je suis avec El et Ro. on est chez Re. Rejoins-nous ! J'ai une chambre d'hôtel dans le centre ville. Tu peux y venir aussi avec moi après, tant que l'on garde ça pour nous.
AK : Je n'avais pas l'intention d'en parler à nos amis. J'arrive chez Re dans trois quart d'heure. 

Alors je les ai rejoins, chez Re. Nous avons bu un nombre incalculable de bières, un vin dégueulasse et un excellent rhum arrangé. Ron. notre ancien colocataire nous a rejoint et m'a tout de suite demandé où je comptais dormir, comme à son habitude. Depuis que j'ai déménagé dans mon petit village à dix kilomètres du centre il me demande toujours où je dors, et me propose toujours une place chez lui.

AK : Merci Ron. je dors chez Maé. ce soir. Demain soir nous allons chez Mat. avec Chr. pour un petit Noël entre filles, et vendredi nous partons pour l'anniversaire de son cousin dans le sud de la France.
Ron : D'accord, c'est chouette ça ! N'hésite pas si tu es bloqué tu sais que tu as toujours ta place à la coloc. Il y aura toujours un lit pour toi. 

Nous avons joué aux dés, rit aux éclats. C'était une très belle soirée. Puis nous sommes tous parti en même temps. Ron. a proposé d'héberger Ro. et El. qui ont accepté. 

Nous voilà tous, au milieu de la nuit, en bas de l'immeuble de Re. dans le froid. Les garçons attendent leur taxi pour le neuvième arrondissement. Ca tombe bien pour mon mensonge, je suis sensé aller dans le huitième, à l'opposé. 

AK : Et toi tu vas où AF ? On ne peut pas partager notre taxi avec les garçons mais je peux peut-être te rapprocher de ta destination avec le mien ?
AF : Je vais dans le septième, frontière huitième. 
Ron : Parfait alors ! AK tu vas juste à côté d'où va AF. Vous partagez votre taxi et moi je ramène les deux autres à la maison ! 
AK : Oui, faisons comme ça !

Les garçons sont partis. Notre taxi est arrivé quelques minutes plus tard. Pendant le trajet planait une tension particulière. Nous savions que c'était la plus mauvaise décision que nous ayons pris dans la soirée, mais nous étions incapable de ne pas la prendre, ce jour là. 
Nous sommes arrivés dans le deuxième arrondissement, bien loin du huitième, dans cette chambre d'hôtel. Il s'est changé dans la salle de bain, à l'abri de mon regard, puis j'en ai fait de même. Nous nous sommes glissés dans ces draps froids et avons rit quelques instants car cela nous rappelait les moments où nous étions ensemble mais qu'il avait du partir travailler à Paris. Nous avions commencé à nous retrouver dans les hôtels du deuxième arrondissement quand il pouvait descendre ici, parce qu'on voulait notre tranquillité, ne pas avoir quatre colocataires avec nous. Ca agaçait Ron. que nous ne dormions pas à la colocation, d'ailleurs. Mais nous nous voyions deux fois par mois, c'était important. Alors on a investi dans les chambres d'hôtel. Nous nous sommes rappelés de celui qui était miteux, nous l'avions détesté mais c'était notre première retrouvaille depuis son déménagement, alors on s'en fichait. 

AF : Mon dieu, mais tes pieds sont si froids !
J'avais froid, dans ces draps glacés. Mes pieds étaient gelés, alors il a posé les siens sur les miens et collé son torse contre mon dos, m'entourant de ses bras. 
AF : Ca va mieux, comme ça ?
AK : Oui, ça commence à aller mieux, oui.
Il a caressé mes cuisses, feintant de vouloir me réchauffer, puis remonta ses caresses entre mon ventre et mes cuisses, puis plus haut, entre mes seins et mes cuisses, puis mes fesses. Ces caresses ne feintaient alors plus rien. Il n'avait pas été aussi avenant depuis si longtemps. Je me demandais à quel moment il allait, comme à son habitude, brusquement tout arrêter en s'excusant. Je me suis alors assise à califourchon sur lui et lui ai donné mes seins pendant que je commençais à lui faire l'amour. Après quelques minutes il m'a basculé sur le côté, face à lui, et me prit dans ses bras. 
AF : Je, je préfère te faire un câlin, désolé.
Il était là, le moment où il arrêta tout brusquement. 
Pendant quelques minutes, nous nous sommes simplement enlacés. Puis ses mains ont craquées, se sont de nouveaux perdues sur mes fesses. Il a alors abandonné tout espoir d'arrêter quoi que ce soit, m'a mise sur le dos et m'a glissé quelques mots à l'oreille pendant ses caresses qui me faisaient gémir. 
AF : Tu m'as dis que tu serais sage...
AK : Je suis sage.
AF : Non, tu n'es pas sage... Tais-toi...

Un vieux jeu entre nous, j'ai toujours aimé être dominée par lui au lit, et il le sait. Alors j'ai essayé, mais je n'ai pas réussi à être sage. 

C'était notre meilleure nuit ensemble depuis des années. 

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Mardi 19 décembre 2017 à 1:31

AF - T'es libre fin décembre ?
AK - Oui tout à fait.
AF - Ok cool. Si t'as rien de prévu on peut se faire un truc, je descends sur Lyon.
AK - Oui avec plaisir.
AF - Soit on fait soirée avec tous nos amis et on s'arrange pour dormir dans notre ancienne coloc', soit on leur en parle pas et on reste qu'à deux et on se prend une chambre d'hôtel à deux. Comme tu préfères ! 
AK - Je les vois très souvent nos amis. Je préfère la deuxième option, ça fait longtemps ! Et toi ?
AF - Je préfère aussi. Ca ne te déranges pas de dormir avec moi ?
AK - Non, et toi ?
AF - Non au contraire on pourra poursuivre la soirée tant qu'on veut !
AK - Oui c'est clair !
AF - Puis je sais pas, j'ai envie de dormir avec toi, ça fait longtemps. 
AK - Oui c'est vrai. Ca nous fera notre Noël ensemble ! Tu penses arriver de Paris après le boulot ? 
AF - Exactement. Je pense oui.
AK - On ira manger un bout alors.
AF - Si t'es sage t'auras même peut être un cadeau. Mais attention, il faut être très sage.
AK - T'es chiant, j'ai eu la même idée à te faire.


Bref. J'ai rendez-vous avec mon ex-mari. 
On a jamais dansé de slow ensemble, c'est con quand on y pense.
J'ai envie de danser un slow avec toi.


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